Par Mélissa Lévesque

C’est complètement fou de réaliser que ça fait maintenant un peu plus de trois mois que je suis travailleur autonome. Je suis comme mélangée entre deux feelings: d’un côté, j’ai l’impression que je donnais ma démission à mon emploi hier et d’un autre côté, je me sens comme si j’avais travaillé à mon compte toute ma vie. C’est fou, hein? Les trois derniers mois ont été un gros tourbillon et même si trois mois, ça ne représente pas grand chose, j’avais envie de faire un bilan de ce qui s’est passé depuis octobre et comment j’ai vécu tout ça.

Octobre

Le 1er mois a été euphorique. Je me sentais tellement libre et créative, je me faisais presque peur! J’en ai profité pour participer à plusieurs événements et pour jouer avec mon horaire comme ça se peut pas, juste parce que je trouvais ça l’fun de pouvoir le faire. Ça a été un premier mois un peu chaotique où je n’avais pas encore d’espace bureau et où je faisais toutes sortes d’activités et de sorties n’importe quand dans la semaine, parce que je pouvais me le permettre. Je pense que ce passage-là était nécessaire. J’avais besoin de me prouver que j’avais fait le bon choix et j’avais surtout un immense besoin de profiter de ma nouvelle vie, de ma nouvelle liberté. Par contre, à la fin du mois, je me suis ressaisie parce que je savais très bien que je ne pouvais pas garder ce rythme-là à l’infini. Et c’est là que novembre s’est pointé le bout du nez.

bureau

Novembre

En novembre, j’ai eu ma première séance photo corporative et j’ai lancé ma page Facebook professionnelle. Ça a été un pas pire élément déclencheur dans mon histoire de jeune entrepreneure puisque plusieurs personnes ont manifesté leur intérêt pour mes services et j’ai répondu à plus de 60 messages en quelques jours. C’est aussi en novembre que j’ai eu mes premiers clients à moi, juste à moi, qui ne provenaient pas d’une agence externe. Un mois, trois nouveaux clients. J’étais pas mal fière de ma moyenne.

Décembre

À la fin du mois de novembre, je me suis fixée comme objectif de tomber en vacances de Noël le 17 décembre. Je n’étais pas en mesure de m’accorder des vacances complètes, mais l’objectif était de travailler seulement une heure par jour du 18 décembre au 3 janvier. Et j’ai réussi. Mais ça a fait de décembre un mois très intense, mais très festif aussi. J’ai travaillé de nombreuses heures et créer comme je ne l’avais jamais fait auparavant. Mais je me suis gâtée aussi; j’ai écouté des dizaines de films de Noël en travaillant. Alors bien que j’aie travaillé très fort, je l’ai fait dans une ambiance vraiment trippante et le 17 décembre, lorsque je suis tombée en «vacances», je me sentais plus fière qu’exténuée. Et ça, ça veut dire beaucoup pour moi. Ça veut dire que je suis réellement à ma place, que mon emploi me passionne, que j’ai trouvé un certain équilibre dans ma vie et que je m’amuse beaucoup en travaillant.

Les trois premiers mois ont été pas mal intenses, comme je les aime. Ils m’ont permis de réaliser un paquet de choses sur le plan personnel et sur le plan professionnel. Ils m’ont permis d’accomplir des trucs que je ne me savais même pas capable d’accomplir. Et ils m’ont surtout fait comprendre que le plus beau des métiers, c’est celui où on n’a pas l’impression de travailler!