J’étais encore à l’Université et je savais déjà qu’un jour, je deviendrais entrepreneure. Je ne savais pas quand ni comment, mais je savais que j’étais faite pour ça. Après mes trois années universitaires, j’ai opté pour le choix sécuritaire en me trouvant un emploi de salariée où j’allais travailler de 9 à 5, mais surtout, où j’allais acquérir un peu d’expérience pour pouvoir bâtir ma business sur des bases solides. À ce moment-là, je n’avais aucune idée que le blogue que j’entretenais depuis ma deuxième année d’université allait se transformer en entreprise, et j’ai été la première surprise de voir à quel point ça s’est fait rapidement. Aujourd’hui, je te partage mon expérience en tant qu’employée de 9 à 5, non pas pour te décourager, ni pour dénigrer ce genre d’emploi, mais plutôt pour t’encourager, si tu es prise dans une situation similaire à celle que je vivais il n’y a pas si longtemps…

Avant de me lancer, je tiens à mentionner que l’emploi que j’ai occupé pendant 1 an et des poussières était un emploi très enrichissant où j’étais entourée d’une équipe incroyable. La seule et unique raison qui a fait en sorte que j’étais malheureuse dans cet emploi, c’est simplement parce que j’étais faite pour être entrepreneure et ce travail ne convenait pas du tout à ce désir très fort qui m’habitait.

Il faut savoir que les premiers mois où j’occupais cet emploi, je trippais. J’organisais des événements très chouettes, je m’occupais de promotions plutôt cool, j’étais en charge de projets qui, comme ils étaient nouveaux pour moi, me stimulaient beaucoup. Comme je travaillais dans un centre commercial, j’ai coordonné l’arrivée du Père Noël (la folle de Noël en moi capotait!), j’ai organisé des fous concours, j’ai planifié des séances photos… Pour vrai, les projets étaient vraiment intéressants!

Par contre, après environ 6 mois, la réalité m’a vite rattrapée: le seul moment de la journée où je me sentais réellement bien, c’était lorsque je revenais chez moi pour travailler sur mon blogue. Plus le temps avancait, moins je focussais sur mon travail. Je t’avoue même qu’il n’était pas rare pour moi de travailler sur mes projets personnels alors que j’étais au bureau. Je ne t’encourage pas du tout à le faire, mais je tiens à être transparente et te montrer ma réalité telle qu’elle l’était vraiment.

Après mes premières vacances d’été, un an après avoir débuté cet emploi, j’ai frappé un mur. Le retour de vacances m’a profondément fait mal. Ça peut sonner intense, mais je te jure que je n’exagère rien. La veille de mon retour de vacances, j’ai pleuré des heures et des heures et rien ne pouvait me consoler. Pourtant, mon emploi était relativement bien, j’avais plutôt hâte de retrouver mes collègues… Mais cette routine qui ne me convenait pas du tout commencait à être extrêmement lourde sur mes petites épaules fragiles. Du 4 août à la fin septembre 2016, j’ai pleuré presque tous les matins avant d’aller travailler. Je me suis souvenue que mon amie Josée-Anne m’avait déjà raconté avoir vécue exactement la même chose et c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je n’étais pas folle, que j’avais simplement besoin de m’écouter.

Et puis, si tu connais un peu mon histoire, tu sais qu’un incroyable mandat m’est tombé dessus à la fin du mois de septembre 2016 et que j’ai pu quitter mon emploi de 9 à 5 pour devenir travailleur autonome. Au moment où j’ai donné ma démission, je me suis immédiatement sentie plus sereine. Contrairement à plusieurs personnes qui font cet énorme move, je n’avais absolument aucune doute sur mon choix. J’étais effrayée, bien entendu. Mais au fond de moi, je savais très bien que j’avais pris la meilleure décision possible. À partir de ce moment-là, ma vie a complètement changé (ark, c’est donc ben cliché!). Tout de moi s’est transformé: mon humeur, mon énergie, ma santé, ma créativité, mes relations, etc.

La morale de cette histoire n’est pas que les emplois de 9 à 5 sont mauvais. La morale que tu devrais retenir, c’est plutôt de suivre ton instinct et de ne pas te forcer à cadrer dans un moule qui ne te convient pas. Je sais que c’est probablement beaucoup plus facile à dire qu’à faire, mais une fois que tu prends la décision de t’écouter et de mener la vie dont tu rêves, je te jure que la vie changera pour toi aussi!