Ça fait un an et demi que je travaille à la maison. Un an et demi à ne pas devoir déneiger la voiture pour aller travailler. Un an et demi à pouvoir grignoter ce que je veux au moment où je le désires. Un an et demi à faire du lavage pendant que j’écris mes articles de blogue. Un an et demi à accueillir le monsieur de Poste Canada à chaque colis. Un an et demi à danser dans mon salon en après-midi quand l’énergie est à son plus faible. Un an et demi à coacher des gens avec un lapin qui court librement derrière moi. Un an et demi à pouvoir travailler en pantoufles. Mais aussi… Un an et demi à passer trop de temps seule (avec mon lapin qui court librement derrière moi!). Un an et demi à me dire «Bon, faudrait que je mette le nez dehors, ça fait trois jours que je ne suis pas sortie». Un an et demi à regarder le désordre de mon appartement et le trouver plus attirant que ma comptabilité. Bien que travailler à la maison est un cadeau du ciel, à mes yeux, ça demeure parfois un cadeau empoisonné. Mais comme je ne laisse aucun problème sans solution, j’ai développé des trucs pour que le travail à la maison demeure quelque chose de positif… Tu veux connaître mes solutions?

Je m’assure de sortir à l’extérieur au moins une fois tous les deux jours. Et dans un monde idéal, j’aimerais sortir tous les jours. L’été, c’est facile. Je travaille même sur mon balcon pour profiter du beau temps. Mais l’hiver… Ah, l’hiver! Ça me prend une bonne grosse dose de motivation et de courage pour sortir de mon appartement où je suis si bien. Mais je me botte les fesses pour sortir, que ce soit pour prendre une marche, aller faire des commissions, aller travailler dans un autre environnement de travail… Et chaque fois que je reviens chez moi, j’en ressens les bienfaits. Comme si mon appartement et moi, on avait besoin de se séparer un peu pour mieux s’apprécier (HAHAHAHA!).

Pour contrer la solitude, je m’entoure le plus possible. Comme j’ai un mode de vie atypique et un horaire qui ne ressemble pas vraiment à celle à des mes amies, j’ai développé des relations avec des gens qui ont un lifestyle qui me rejoint davantage. J’ai des amies virtuelles avec qui je suis en contact tous les jours et avec qui je parle le plus souvent possible via Skype. J’ai aussi des amies «physiques» avec qui j’aime travailler le plus souvent possible ou aller prendre un café pour parler de la vie (parce que, oui, j’ai une vie, à l’extérieur de mon entreprise!). J’ai aussi des clientes incroyables qui me comblent de bonheur… et qui comblent aussi mes besoins sociaux.

En ce qui concerne toutes les tâches de la maison qui deviennent soudainement très attrayantes, j’ai décidé de lâcher prise et de ne plus me battre contre elles. Si j’ai vraiment envie de faire la vaisselle plutôt que de faire ma comptabilité, c’est mon problème, je vais juste rusher plus tard à faire la comptabilité parce que, oh surprise, je dois la faire de toute façon. Avec le temps, j’ai développé des petits trucs: je pars le lavage pendant que je travaille, je fais la vaisselle lorsque j’ai moins d’énergie en après-midi, je fais un petit 15 minutes de ménage entre deux tâches pour libérer mon cerveau…

Au final, travailler à la maison est un réel cadeau… Mais j’ai vraiment appris à mettre en place un «système» qui fait en sorte que je ne me laisse pas trop distraire par le fait que je suis chez moi et j’ai appris à connaître les désavantages de travailler à la maison… et à trouver des solutions pour les contrer!