Tu es curieuse de savoir comment La Mallette est passée de blogue-passe-temps à entreprise? Voici l’histoire de transformation de mon blogue en entreprise.

Bien que La Mallette existe depuis 2013, ma présence sur le web a commencé bien avant ça. Il faut dire que j’ai déjà eu mon blogue Skyblog de 2004 à 2010 et ça m’a permis de découvrir toute la magie du web, dont je ne me suis jamais réellement éloignée. Bien entendu, mon blogue de l’époque n’avait rien à voir avec les blogues modernes, mais ça m’a servi de porte d’entrée pour découvrir la communauté web et tomber en amour avec ce concept. Mon Skyblog m’a permis de comprendre le concept de communauté en ligne puisque je tissais rapidement des liens avec d’autres personnes aux quatre coins du globe grâce à mes écrits.

En 2012, alors que j’étais en première session universitaire en communication, j’ai découvert une nouvelle forme de blogue qui était beaucoup plus élaborée et beaucoup plus intéressante que mon Skylog d’adolescente. J’ai donc créé mon premier blogue «officiel» qui avait pour nom très original Mélissa Lévesque Média. Sur ce blogue, je traitais de différents sujets en lien avec les communications (plus particulièrement les réseaux sociaux) et la culture. J’ai fait des entrevues avec plusieurs personnalités qui m’inspiraient, comme Marilou et Alexandre de Trois fois par jour, l’influenceure Marie-Philippe Jean, l’animatrice Marie-Christine Proulx, l’actrice Émilie Bibeau, etc. Je travaillais très fort sur cette plateforme en publiant environ un article par jour et en mettant beaucoup plus de temps sur ma création de contenu que sur mes travaux universitaires. Par contre, après quelques mois à écrire sur cette plateforme sans être réellement lue, je me suis découragée et j’ai abandonné le projet… Mais malgré tout, je demeurais très attirée par la blogosphère et je cherchais un moyen d’y faire ma place. J’ai donc approché mes blogues lifestyle préférés en leur proposant d’écrire pour eux. Je n’ai reçu que des refus, que ce soit parce que leur équipe était complète ou parce que le match entre nous n’était pas nécessairement bon. Comme j’ai toujours été du genre à me créer des opportunités, j’ai décidé de me replonger dans un projet de blogue, mais avec une niche complètement différente de celle de Mélissa Lévesque Média. C’est à ce moment que La Mallette est née.

J’ai donc lancé mon blogue lifestyle en septembre 2013, pour mon propre plaisir, sans ambition précise: je ressentais seulement le besoin d’avoir ma plateforme à moi, où m’exprimer, partager mes coups de coeur, présenter mes découvertes, etc. À l’époque, j’étais étudiante à l’université et l’industrie des blogues était encore bien mystérieuse pour les Québécois. Je créais du contenu en lien avec la mode, le bien-être, l’alimentation, la beauté, etc. Mon public était principalement composé de jeunes femmes comme moi: étudiantes et passionnées d’une foule de trucs.
À ce moment-là, La Mallette, ce n’était pas que Mélissa Lévesque: c’était un blogue collaboratif. Plusieurs blogueuses faisaient partie de mon équipe et, ensemble, nous publiions environ 5 articles par semaine. En plus de créer du contenu pour le blogue et pour les réseaux sociaux, je gérais une grande équipe de blogueuses et je corrigeais les articles de chacune d’entre elles.

En 2015, j’ai terminé mon baccalauréat en communication et j’alimentais toujours mon blogue sur une base régulière. Je me suis trouvée un emploi dans mon domaine en tant qu’adjointe aux promotions dans un centre commercial, où je m’occupais des réseaux sociaux, des promotions, des événements, des placements publicitaires, etc. Je jonglais donc entre deux «emplois»: celui d’adjointe aux promotions et celui de blogueuse. Mon blogue ne générait aucun revenu, mais j’y consacrais autant de temps et d’énergie que s’il était mon gagne-pain… Petit secret: nombreuses sont les heures où, à mon bureau du centre commercial, je corrigeais des articles, je créais des visuels ou je préparais des posts pour le blogue. Clairement, mon projet personnel me tenait beaucoup plus à coeur que ma carrière professionnelle. C’est d’ailleurs de cette façon que j’ai appris que je n’étais pas faite pour être salariée: j’avais besoin de plus de liberté et de créativité, j’avais besoin d’être ma propre patronne.

En 2016 j’ai commencé à décrocher de petits contrats de rédaction pour des entreprises qui lisaient mon blogue et qui, semble-t-il, aimaient bien ma plume. C’est aussi à ce moment-là que j’ai réalisé le potentiel de mon blogue et que j’ai pris conscience, pour la première fois, du fait que je pourrais éventuellement vivre de celui-ci. Au moment où j’ai compris que ce projet personnel pouvait devenir ma carrière, j’ai développé une obsession à transformer mon blogue en entreprise. Malgré toute ma bonne volonté et mes efforts, j’avais énormément de difficulté à dresser un plan de match clair pour y arriver parce qu’à cette époque, la seule façon de générer des revenus à partir d’un blogue, c’était avec la publicité et les collaborations rémunérées, deux choses qui n’étaient pas nécessairement intéressantes pour moi puisque j’avais une communauté très fidèle et engagée, mais peu populeuse. En plus, comme je n’avais pas une niche très précise qui me permettait de démarquer des autres blogues, La Mallette était rarement dans les premiers choix des entreprises qui développaient des campagnes d’influence.

En juin 2016, alors que j’étais en réflexion pour voir de quelle manière La Mallette pouvait devenir une entreprise intéressante et rentable, j’ai réalisé que mon blogue lifestyle ne me convenait plus vraiment et que, de façon tout à fait inconsciente, je me dirigeais doucement ailleurs sans toutefois me permettre de changer de cap drastiquement. Les articles que je préférais écrire étaient ceux en lien avec la vie de blogueuse, où je partageais les coulisses de mon blogue. Cette prise de conscience a sonné plusieurs cloches dans mon esprit: j’avais enfin une niche précise qui allait me démarquer des autres blogueuses et cette nouvelle niche était probablement la porte d’entrée parfaite vers le monde de l’entrepreneuriat qui me faisait tant rêver. Pour moi, cette révélation a été le point tournant de mon blogue, mais de ma vie en général. C’est intense de le présenter comme ça, mais sans ce changement de cap, je ne serais probablement pas en train d’écrire ces lignes aujourd’hui et je passerais encore probablement beaucoup trop d’heures à écrire des articles de blogue dans ma chaise d’adjointe aux promotions du centre commercial.

C’est donc à partir de juin 2016 que j’ai décidé de réorienter le blogue pour lui donner une vocation plus professionnelle et nichée en y traitant de blogging, de marketing web, de réseaux sociaux, d’entrepreneuriat… Ça a été une transition effrayante puisque je ne savais pas si ma communauté allait continuer de me suivre dans ces changements. Et j’ai été très heureuse de voir son enthousiasme par rapport à ce virage. J’ai probablement perdu plusieurs lectrices qui me suivaient pour mes articles lifestyle, mais les vraies de vraies «fans» sont restées… Et je peux même dire qu’elles ont développé un intérêt encore plus grand envers mon travail.

C’est aussi en juin 2016 que j’ai fait un autre move qui a tout changé pour moi: j’ai créé la communauté en ligne Les Femmes de tête qui, à l’époque, avait pour nom Les p’tites #Girlboss. En créant ce groupe Facebook, je croyais réunir une vingtaine de femmes entrepreneures avec qui j’échangerais quelques fois par semaine… j’étais loin de me douter que ce groupe allait exploser et devenir ce qu’il est aujourd’hui. Comme avec le blogue, cette communauté a été créée sans ambitions professionnelles: je ressentais seulement le besoin de bâtir une gang de filles qui avaient des réalités qui étaient totalement différentes, mais tellement semblables à la fois, en raison de notre grand point commun: notre intérêt pour l’entrepreneuriat. Par contre, quand j’ai vu l’ampleur que le groupe prenait et que j’ai constaté que je travaillais plusieurs heures par jour sur celui-ci, j’ai bâti un plan de match pour qu’il s’inscrive dans la stratégie marketing de mon blogue / entreprise. J’ai vite compris qu’un groupe Facebook était très différent d’un blogue, d’une page Facebook ou de tout autre réseau social. Ça implique beaucoup (énormément!) de gestion, ça demande un travail colossal pour demeurer LA référence puisque des milliers de personnes produisent du contenu quotidiennement… Mais pour rien au monde je laisserais tomber ce groupe: j’y ai trouvé une deuxième famille que j’aime d’amour, des relations d’affaires qui valent de l’or et des clientes tellement stimulantes.

En septembre 2016, sans trop me poser de questions, j’ai laissé derrière moi mon emploi de salarié pour sauter à pied joint dans l’univers mystérieux des travailleurs autonomes. Il faut dire que j’avais reçu une proposition intéressante qui me permettait d’être travailleur autonome tout en ayant un revenu qui me permettait de relativement bien vivre. L’insécurité financière était présente, mais je savais que je pouvais bien gérer cela avec le gros mandat qu’on me proposait. Après quelques semaines en tant que travailleur autonome, j’avais un gros mandat avec une agence et trois nouvelles clientes que j’avais recrutées par moi-même. En travaillant sur différents mandats de création de contenu et en offrant des séances de coaching aux blogueuses, j’ai rapidement réussi à très bien à gagner ma vie. Comme mon blogue roulait depuis un bon moment déjà, il me servait de portfolio bien garni et j’ai eu la chance de pouvoir m’y fier pour décrocher mes différents mandats de rédaction et gestion de communauté.

Par contre, même si mon histoire peut faire rêver, j’ai connu des embûches, moi aussi. Quelques mois seulement après avoir quitté mon emploi, j’ai vu mon gros contrat se terminer. Je perdais donc la plus grande source de revenus et je me retrouvais avec une insécurité financière immense. Heureusement, je ne suis pas du genre à me laisser abattre ou à m’appitoyer sur mon sort: je suis vite entrée en mode solution pour décrocher, en l’espace de quelques jours, suffisamment de contrats en création de contenu pour remplacer celui que je venais de perdre.

Bien que j’étais très heureuse de ne plus être salariée et de pouvoir consacrer plus de temps, d’énergie et de créativité à mon blogue, je ne me sentais pas libre et heureuse à 100%. J’avais l’impression que chacune de mes clientes devenait ma patronne et que je retombais dans le même pattern que celui dans lequel j’étais auparavant, avec pour seule différence le fait que je travaillais à la maison et que je pouvais gérer mon horaire. À ce moment-là, je ne disais pas encore que j’avais transformer mon blogue en entreprise, parce que ce n’était pas le cas: j’étais blogueuse et travailleuse autonome et ces deux rôles n’étaient pas encore bien liés, même si l’un était la conséquence de l’autre. J’ai donc travaillé très fort pour mettre le doigt sur ce qui ne me convenait pas, sur ce qui me faisait tripper et sur ce qu’était mon travail de rêve. Et c’est là que j’ai compris que je ne voulais plus avoir deux rôles: je voulais pouvoir les jumeler. C’est à ce moment que j’ai commencé à avoir une vision très claire du quotidien que je souhaitais: je ne voulais pas que la plus grande partie de mes journées soit consacrée à la création de contenu pour des clientes (même si je les aime d’amour!), mais plutôt à la création de contenu de mes propres projets, où je suis la seule patronne. J’ai aussi vu tout le potentiel de mon offre de coaching pour les blogueuses et les entrepreneures du web, donc j’ai établi une stratégie pour mettre de l’avant ce service et en faire mon service principal. C’est vraiment à cette période que j’ai senti que je tenais quelque chose de solide: je transformais mon blogue de façon très concrète en un projet qui me ressemblait à 100% et qui allait devenir rentable.

Ensuite, les choses ont complètement déboulées et j’ai réussi à monétiser mon blogue grâce à une foule de projets que j’ai développés. Si tu veux, toi aussi, faire de l’argent grâce à ton blogue, je t’invite à cliquer ici pour te procurer le ebook Rocker sa communauté et monétiser son blogue.